Friday, October 9, 2009

Bonjour monde

C’est vendredi matin et je me prépare pour le travail. Mentalement. C’est l’un de ces boulots où l’on se promet chaque cinq minutes que ce jour-là peut être le dernier. Qu’on peut faire mieux, que les qualifications sur ce CV sur papier-parchemin, facile à lire grâce aux efforts de l’université qui m’a appris surtout l’importance des tailles de caractères, bien sûr affirment qu’on mérite un peu plus quant au travail. Ce n’est pas l’odeur constant du gras sur le grilloir, ni les arguments que j’aurais certainement avec le gérant. Les smileys de ketchup ne pourraient pas me faire sentir le poids de cette angoisse émoussée, non plus. C’est plutôt le potentiel à l’intérieur de ma tête qui crie, qui essaie d’échapper sans ma permission. Il fait de gros efforts pour se détacher de moi, car je ne peux pas le satisfaire au présent. La gravité des aventures qui l’attendent sont sur le point de m’arracher violemment du monde que je connais, et moi je continue à jouer mon rôle. Pommes frites, quelqu’un ?

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